Étape 66 : Balme - Refuge Vulpot : 12 septembre
Hier soir congrès de glaciologues à l'auberge des Montagnards, ils étaient une vingtaine, venus de différents pays, les débats risquent d'être âpres au vu de ce que nous avons entendu pendant le repas. Ce matin petit déjeuner à 6h30, notre aubergiste a tenu à se lever pour nous servir afin que nous partions dans de bonnes conditions, sympa, nous garderons un bon souvenir de ce passage à Balme. La reprise se fait sans difficulté y compris pour Francis, le convalescent. Le programme est copieux : 3 cols, une descente raide sur le village d'Ussiglio, puis 500m de montée au lac de Malcaussia. Le chemin monte dès le départ mais nous trouvons rapidement notre rythme, au détour d'un sentier une vache apparaît dans les arbustes (photo), puis c'est le lac de Paschiet (photo) que l'on découvre alors qu'un vent froid se lève. C'est par là que Francis casse l'un de ses bâtons en carbone, c'est décidément une malédiction pour ce type de bâton puisque celui de Marco avait subi le même sort en début de traversée (cf étape 9); ce qui fait dire aux 2 autres protagonistes équipés de bâtons en alu : "bâton léger, bâton cassé". Peu avant le col un bivouac en bois (Gino Gandolfo) a été installé (photo), à l'intérieur c'est du confort 3 étoiles pour un bivouac (photo); c'est un site à retenir pour ceux qui programment une rando dans le secteur. Au Passo Paschiet (2435 m), il fait froid, on ne s'attarde pas sauf pour faire la photo traditionnelle (photo), une petite descente et c'est déjà la remontée vers le col di Costa Fiorita (2465 m) où il fait meilleur (photos). Le dernier col, le colle Teina se prend sur l'itinéraire de descente (photos). Le ciel est complètement dégagé et d'un beau bleu. A la moitié de la descente nous trouvons un coin abrité du vent pour casser la croûte, la montagne en face est belle et nous donne une sensation de sérénité (photo). La descente sur Ussiglio est raide mais rapide, nous prenons un café à l'hôtel Grand d'Ussiglio, désert comme d'ailleurs le village. Pour la remontée vers le lac de Malcaussia 2 options se présentent : soit suivre la route, c'est ce que prévoit notre tracé, soit emprunter la voie Decauville qui traverse la montagne à l'horizontal à 1800m d'altitude jusqu'au lac. Cette voie doit son nom à un ingénieur français qui a créé cette voie ferrée étroite (1 m) pour acheminer le minerai dans la vallée en utilisant en bout de ligne un funiculaire (photo de la conduite forcée qui emprunte son cheminement). Il en existe une semblable en Ariège (sous le pic du Coucou) selon notre historien Gérard. Nous optons pour la 2ème solution car même si elle est plus longue, nous préférons une montée franche puis un sentier horizontal plutôt qu'une montée plus accidentée et surtout le passage par un sentier balcon est plus joli que le suivi de la route. On peut voir les rails qui affleurent sur ce sentier qu'empruntent Marco et Gérard (photo), puis de façon plus nette sur la fin du parcours (photo) où l'on va avoir besoin de la lampe frontale pour passer dans le tunnel de 350 m (photo) qui va nous conduire au lac (photo). Sur le chemin une belle Cyste (photo) se laisse admirer puis c'est l'arrivée au refuge Vulpot (photo) où nous allons dormir car il fait trop froid dehors du fait du vent.
Voilà pour cette belle mais longue journée.
Données techniques : longueur : 25,3 km, D : 1793 m, D - : 1472 m, temps réalisé : 8h05 mn/codeOR: VA2017-4-03 (voir commentaire1)