Étape 64 : Noasca - Pialpetta : 9 septembre

Très gros diner hier soir à l'albergio de la Cascata. Nous avons cru que les nombreux buffets proposés (salade de tomate, crevettes en sauce, poivrons grillés, pizza, lasagnes et rôti de porc à la moutarde) constituaient le repas mais ce n'était que l'entrée. Après il y a le primer piatti puis le second piatti et enfin le dessert (un excellent Tiramisu pris en petite portion car il arrivait malheureusement après tout le reste). Nous profitons du repas pour élaborer notre tactique pour l'étape d'aujourd'hui, en effet les prévisions météo ne sont pas bonnes : faibles pluies le matin, plus intenses à partir de 12h00 et fortes à partir du milieu d'après-midi avec des températures en baisse (isotherme zéro à 3000m). Francis qui se remet d'une bronchite ne veut pas risquer la rechute et décide de sauter les deux prochaines étapes et de nous rejoindre au repos à Balme. Quant à nous, les 3 via alpinistes, nous avons un col à 2643 m à franchir et il est programmé en fin d'étape ce qui est un peu risqué vu la météo. Cependant il est possible de simplifier la première partie de l'étape (10 km) car la GTA passe par la montagne, ce qu'il est possible d'éviter en passant par la route qui est plus courte et nous permet d'économiser 400 m de montée et autant de descente. Notre projet est donc de passer le col dans la matinée avant les fortes pluies grâce au gain de temps fait sur les 10 premiers km.
Une négociation bien menée par Marco avec la patronne de l'auberge, Sabrina, nous permet de partir de bonne heure (6h30) ce matin. L'itinéraire choisi (la route) n'est pas très réjouissant mais permet d'avancer vite, cependant nous découvrons assez vite une petite surprise : la route passe dans un tunnel qu'il va falloir emprunter et qui va durer une éternité (en fait 3,5 km), ce qui met en joie Gérard. Au final cela s'avère un excellent plan puisque nous allons mettre 1h30 pour faire les 8 premiers km (au lieu de 10 km prévus par la montagne), c'est un gain de temps considérable qui nous permet d'attaquer la montée au col à 8h00. Vers 9h00 les premières gouttes tombent mais elles sont peu nombreuses et cela tient, nous montons cependant dans la brume (photo). Le col de la Crochetta nous apparaît d'abord dans une trouée de nuages (photo), puis on le voit mieux (photo) et on finit la montée dans un éboulis de gros blocs (photo). A 10h57 mn nous sommes en haut, contents de notre stratégie (photos) qui a bien marché car il ne pleut toujours pas. Puis c'est la descente qui nous amène rapidement (12h00) au lieu de bivouac prévu (photo) : les granges de Gias di Mezzo (photo), lieu peu approprié à un bivouac. Nous décidons donc de faire un arrêt casse-croûte puis de continuer jusqu'à Pialpetta tant qu'il ne pleut pas trop. Mais la pluie est à l'heure car on a à peine le temps de manger notre tranche de jambon qu'elle commence à tomber. Nous levons le camp direction Pialpetta après avoir mis l'équipement de pluie, non sans remarquer une chapelle signalée par Christophe et Laetitia (photo). A Pialpetta la Posto Tapa est sur notre route mais il faut aller chercher la clé à l'hôtel Setugrino ce que nous faisons. La Posta Tapa, sous des dehors austères (photo), est très confortable (cuisine, salle de bains et deux chambres), le tout pour nous 3 car il n'y a pas d'autres randonneurs et seulement pour 16€ (photo de la cuisine). Le repas du soir est constitué d'une soupe, de pâtes au Pesto (photo) et d'une saucisse aux pommes de terre et à la betterave, spécialité du val d'Aoste (photo). Une petite photo du village pour finir (photo) avec des constructions un peu disparates.
Données techniques : longueur : 25,5 km, D : 1580 m, D - : 1545 m, temps réalisé : 6h45 mn/OR: VA2017-4-01 

Comments

[Anne-Marie]

Quel bon repas, il vous en faudrait le même tous les soirs pour reprendre les kilos qu' il me semble que vous avez perdu tous les 3. Mauvais temps a Antichan, on lève le camp demain matin lundi. Bisous les marcheurs.

[JL Antichan]

Bonjour les marcheurs

Bravo pour la gestion de cette étape qui ne s'annonçait pas aux mieux coté météo.

Un repas gargantuesque porte de la bonne humeur, de grands yeux ébahis, une recharge conséquente des batteries, et un surplus de lucidité.

Ici l'automne est bien là. Pluie hier et neige au Pic du Midi, ce matin moins quatre tout la haut et la limite pluie neige à 2000m. Pas de vol pour plusieurs jours, averses prévues, vent de sud le seul jour de beau temps.

Bonne route, vous devriez éviter le mauvais temps, au moins ce matin!

Jean louis

[Concombre Masqué]

Gargantuesque ce repas d’hier soir ! Étonnez vous après çà si les promesses de Dieu quant au grand beau temps éternel ne sont pas tenues ! Réjouissons nous cependant de la réussite de votre étape malgré les conditions défavorables et je me permets de déroger à mon optimisme habituel pour saluer votre sage décision. Attention quand même à ne pas abuser de la bonne chère pour la suite de votre périple sous peine de mettre en péril votre objectif. « Ripaille trop garnie est toujours punie » (proverbe aveyronnais). Déroulez donc sagement le reste de votre itinéraire vers la grande bleue, tout en gardant un peu d’énergie pour finir par le démasquer ce concombre démoniaque et toujours masqué…

Et pourtant ce n’est pas faute de vous avoir tendu la perche, n’en déplaise à Dieu encore une fois car les indices ne sont pas bidons (c’est lui qui était bidon). Encore faut-il les détecter ces indices et ne pas se contenter de simples hypothèses non étayées… Confiez donc l’enquête à Gay Luron. Bien au chaud dans ses charentaises je suis sûr qu’il saura dénouer la pelote…

Le Concombre Masqué qui vous souhaite bon courage pour la suite.