Étape 38 : Feldkirch - Schaan : 11 août
Très bonne soirée à la Gasthaus Maria Grun agrémentée par le schnaps à la pomme offert par Christa et Kurt; nous l'avons fini pour ne pas avoir à le transporter : très bon, très parfumé, merci Christa, merci Kurt. Aujourd'hui l'étape est courte en longueur (19km théorique) mais avec un fort dénivelé dans les 2 sens (1750m). Comment allons-nous la négocier, tout va dépendre du sentier et de la météo. De plus, événement important, nous quittons l'Autriche où nous sommes entrés il y a 1 mois tout juste pour le Liechtenstein (notre 5ème pays traversé) : petite principauté de 36000 hab mais avec le niveau de vie par habitant le plus élevé du monde, la monnaie est le franc suisse mais ils acceptent aussi les euros..... Nous partons donc par un temps brumeux mais pas encore pluvieux, la première montée raide se déroule sur un bon sentier et nous avançons bien mais vers 9h00 le brouillard se transforme en crachin et nous devons nous équiper (photo). C'est à partir de là que cette journée horribilis commence car le crachin ne va plus nous quitter et même va s'intensifier dans une atmosphère de brouillard permanent. Quelques jolies fleurs jaunes qui ressemblent à des mimosas (photo) égayent cette journée morne. Le sentier se fait quant à lui gluant et boueux dans les zones d'alpage, puis nous abordons une zone escarpée avec des passages rocheux équipés de mains courantes, il faut être très vigilant car le rocher est rendu très glissant par la pluie. Nous franchissons d'abord le pic Garsellikopf (2105m) où nous passons la frontière (photo à la descente) avant d'entamer la montée (photo) vers le pic Kuhgrat (2123m) dont le sommet est orné d'une grosse croix (photo). Ce parcours de montagne doit être magnifique par beau temps alors qu'aujourd'hui il est délicat et sans visibilité. Nous entamons la descente sur un sentier très raide où les pièges sont nombreux, Gérard F l'a baptisé "des racines et des ailes" car les racines glissantes sont très nombreuses et qu'en cas de dérapage, il vaut mieux déployer ses ailes rapidement si l'on veut éviter une chute (ce que certains n'éviteront pas). Les gouttelettes forment de belles guirlandes sur les branches des mélèzes (photo) mais si on y touche c'est la douche garantie. Nous faisons la pause de midi dans un abri précaire sous un rocher. Peu après la reprise de la descente, nous nous apercevons qu'il y avait une belle cabane 15mn plus bas qui aurait été plus confortable. En approchant de la vallée, les cyclamens sont nombreux le long du sentier (photo). Le GPS nous conduit jusqu'au lieu du camping dont il ne reste malheureusement que le bloc sanitaire abandonné, le terrain est maintenant un champ qui a repris sa destination agricole. Un peu dépités par cette mauvaise nouvelle, nous descendons vers le village sans trouver âme qui vive par ce temps de pluie. Finalement dans le jardin du couvent Ste Elisabeth une personne est au travail, nous lui demandons si elle sait où est le camping, elle nous répond qu'il n'y a pas de camping mais qu'on peut louer des chambres au couvent. Nous sommes accueillis très gentiment par Sœur Annella qui nous propose 4 chambres très confortables (photo de l'une d'elle) avec douche et WC, le repas du soir et le petit déjeuner. Et nous voilà partis pour passer une nuit au couvent, après avoir réglé toutes les modalités avec Sœur Annella (photo). A 18h00 à l'heure du repas, Philippe prévenu du changement d'hébergement nous rejoint. Il va être notre nouvel accompagnant alors que Gérard P va nous quitter demain. Bienvenue Philippe et Gérard nous te regretterons, nous avons passé 12 jours formidables avec toi malgré des conditions pas toujours tip top. Le repas est très copieux à base essentiellement de légumes du jardin du couvent, nous avons même droit à notre bière alors que nous nous étions résignés à la remplacer par 3 "Pater" et 2 "Ave". Voilà c'est tout pour cette journée difficile.
Données techniques : longueur : 22,72km, D : 1755m, D- : 1800m, temps réalisé : 7h48mn/code OR : VA2017-2-16